Qu’est-ce qui rend vulnérables les personnes âgées victimes d’un sinistre ?

L’exposition

Diverses recherches ont souligné que les personnes âgées sont sur-représentées en ce qui a trait à leur exposition aux désastres et sont aussi plus susceptibles d’être blessées ou de mourir lors de ce type d’évènement. Un bon nombre d’entre elles demeurent en zones inondables, dans des logements vétustes, souvent situés au rez-de chaussée. Les individus plus âgés sont aussi plus susceptibles de souffrir simultanément de plusieurs problèmes de santé chroniques et de voir leur réseau social s’effriter en raison de l’avancement en âge des membres de leur entourage.  Ces facteurs contribueraient aux facteurs de stress et augmenteraient leur vulnérabilité.

 

Obstacles à l’évacuation

Lors des évacuations, les personnes âgées ont généralement une plus grande résistance à quitter leur demeure, entre autres parce qu’elles ne connaissent pas d’endroits alternatifs où se réfugier, ont des problèmes de mobilité, craignent le vol ou estiment que le fardeau de se déplacer est trop lourd. Le fait qu’elles ne peuvent pas amener avec elles leur animal domestique dans les centres où elles doivent être relocalisées est aussi un facteur qui nuit à leur relocalisation temporaire. Elles se retrouveraient aussi plus souvent seules à leur domicile au moment d’un sinistre.

Obstacles à l’aide extérieure

Ayant moins d’énergie et moins de capacités physiques, les personnes âgées auraient davantage besoin d’une aide extérieure pour vaquer à leurs occupations (transport, emplettes, etc.) et répondre aux conséquences financières et légales provoquées par le désastre. Les aînés auraient aussi tendance à moins se plaindre de façon formelle que les individus plus jeunes. Ils sous-utiliseraient les ressources d’aide et demanderaient généralement moins le soutien de leurs proches et des organismes communautaires estimant que leur situation est moins grave que certains autres sinistrés. Les aînés ont aussi moins accès aux nouvelles technologies comme internet et aux informations diffusées par les autorités publiques. 

Difficultés post-sinistre

À la suite de l’exposition à un désastre, comme une inondation, les personnes âgées doivent s’adapter à des événements ou à des contextes particuliers et inhabituels, qui peuvent être associés à une détérioration générale de leur santé et qualité de vie. Par exemple, les personnes âgées souffriraient davantage que les autres adultes des pertes subies en raison de la valeur sentimentale accordée à ce qui a été détruit ou perdu et elles éprouveraient plus de difficultés à se rétablir économiquement en raison de leur faible revenu. La complexité des procédures inhérentes aux demandes de compensations financières, les nombreux déplacements, la fatigue, les tracas qui s’accumulent, les difficultés à trouver le sommeil, l’interdiction d’accéder à son domicile, la crainte du vandalisme ou du vol ainsi que la peur d’être de nouveau exposé à d’autres événements traumatisants rendent la vie difficile aux personnes âgées. Des aînés ont également relaté avoir trouvé particulièrement dérangeant le fait d’avoir perdu tous leurs vêtements ou d’être dans l’impossibilité de les récupérer rapidement et d’avoir vu les membres de leur famille se disperser dans divers milieux de vie.

Forces

Malgré ces constats, il est important de souligner que parmi les personnes ainées, tout comme les adultes plus jeunes, une importante proportion de celles-ci sont capables de résoudre leurs problèmes, de prendre des décisions et d’utiliser des stratégies d’adaptation positive. Il ne faut également pas oublier que bon nombre de personnes âgées participent aux activités de soutien aux victimes de sinistres en s’impliquant dans divers organismes communautaires (comme bénévoles ou autres).

À retenir

Ces informations démontrent l’importance d’identifier dans chacune de nos communautés les facteurs qui fragilisent les aîné·e·s avant, pendant et après un sinistre afin d’être en mesure de mettre en place des interventions préventives correspondant à leurs besoins et leur réalité.   

 

American Association of Retired Persons (AARP) (2007). We Can Do Better: lessons Learned in Protecting Older Persons in Disasters Report and Conference Summary.

Daddoust L, Khankeh H, Ebadi A, Sahaf R, Nakhaei M, Asgary A. (2018). The Social Vulnerability of Older People to Natural Disasters: An Integrative Review. Health in Emergencies and Disaster Quaterly (HDQ). 4 (1) :5-14
URL: http://hdq.uswr.ac.ir/article-1-221-en.html

Gibson, M.C (2016). Lignes directrices: Questions distinctes d’ordre psychologique touchant les aînés dans des situations d’urgence. London : Centre de soins de santé St-Joseph de London. https://ccsmh.ca/wp-content/uploads/2016/03/Guideline_Addressing-Older-Adults-Distinct-Psychsocial-Issues-in-Emergeny-Situations-1.pdf

Maltais, D. (2016). Personnes âgées ayant des incapacités et désastres naturels : Vulnérabilité des aînés et post-trauma, dans Développement humain, handicap et changement social, 22 (1):119-131.

Axe 3: Impacts humains

  • Santé
  • Social

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Dommages matériels suite aux inondations : qui paie pour quoi?

Les dommages par l’eau sont désormais la principale cause de réclamations auprès des assureurs canadiens. Toutefois, les dégâts d’eau ne sont pas tous couverts de la même façon en assurance habitation. Les dommages causés par exemple par le bris d’un tuyau à l’intérieur d’une maison sont généralement couverts par la police d’assurance habitation de base alors que le refoulement d’égouts, l’infiltration des eaux de surface ou le débordement de cours d’eau ne le sont pas. Une protection contre ces dommages est offerte sous forme d’avenants optionnels par l’industrie de l’assurance privée (Voir aussi «L’assurance inondation en 9 questions). Puisque les règles de souscription varient d’un assureur à l’autre, il est important de se renseigner auprès de son assureur pour comprendre les modalités d’application de sa police d’assurance habitation, notamment quant à l’étendue des garanties, aux  limites d’assurance offertes ainsi qu’aux franchises applicables à ces avenants.

Le marché de l’assurance inondation étant relativement jeune, les primes et les protections offertes dans le cadre de ces avenants peuvent variées d’un assureur à l’autre. Bien définir ses besoins et obtenir des soumissions auprès de quelques assureurs pourraient se révéler être un exercice payant en cas de dommages par l’eau à votre résidence.

Les modalités d’application du Programme d’aide financière du gouvernement du Québec ont été considérablement modifiées en avril 2019. Alors que le programme prévoit toujours une indemnité de réparation ou de reconstruction allant jusqu’à 200 000$ (ou 90% de la valeur à neuf), l’indemnité pourrait être réduite du montant équivalent à la somme des réclamations payées par le gouvernement depuis avril 2019 (Décret 403-219.pdf). De plus, lorsque les réclamations totales atteignent 100 000$, le ou la sinistré.e se voit offrir une indemnité de déplacement, de rachat ou d’immunisation. Cette indemnité pourrait également être réduite des montants reçus dans le cadre du programme depuis avril 2019. En cas de refus, la personne sinistrée ne pourra plus recevoir d’indemnité future et se retrouvera sans protection financière.

Le Programme d’aide financière du gouvernement québécois offre également une aide financière pour les mesures préventives temporaires, les travaux d’urgence et l’hébergement temporaire. Il faut également vérifier auprès de son assureur si de telles mesures sont couvertes par l’avenant inondation. Finalement, la Croix Rouge canadienne offre un soutien similaire aux sinistrés, une aide humanitaire et financière complémentaires à celles offertes par le gouvernement ou l’assureur.

Le gouvernement fédéral n’indemnise pas directement les sinistré·e·s mais vient en aide aux provinces dans une formule de partage des risques financiers établie dans le cadre des Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC). Le montant versé par le gouvernement fédéral est proportionnel à la sévérité du désastre naturel et de la population de chacune des provinces. Par exemple, une province pourrait assumer 90% des coûts d’un désastre mineur et un pourcentage beaucoup plus faible pour un désastre majeur.

L’augmentation importante des coûts des programmes d’aide financière au cours des dernières décennies et les changements climatiques poussent les gouvernements à revoir leur mode de partage des risques financiers au Canada et ailleurs dans le monde. Depuis les inondations de Calgary en 2013, le dossier du partage des risques financiers est en constante évolution au pays et les prochaines années pourraient entrevoir des changements importants. Notamment, le Bureau d’assurance du Canada a rendu public son Plan d’action face aux inondations à l’été 2019 (Plan d’action – BAC) alors que le Parti Libéral du Canada a proposé la mise en place d’un programme national d’assurance inondation  (Groupe de travail – Canada) durant sa campagne électorale à l’automne 2019.

 

Info-assurance sur les inondations : https://infoassurance.ca/fr/blogue/saviez-vous-que-habitation/eau-assurance-inondation.aspx

Assurance inondation au Canada : (Bureau d’assurance du Canada, bureau du Québec) : https://bac-quebec.qc.ca/fr/enjeux-en-assurance-de-dommages/inondations/

A Primer on Severe Weather and Overland Flood Insurance in Canada (Insurance Bureau of Canada): http://www.ibc.ca/on/resources/media-centre/severe-weather-primer

Programme d’aide financière du Ministère de la Sécurité publique du Québec : https://www.quebec.ca/securite-situations-urgence/obtenir-aide-sinistre/aide-financiere-proprietaires-locataires/

Décret 403-2019 : https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/securite-publique/publications-adm/publications-secteurs/securite-civile/aide-financiere/decret_403-2019.pdf?1591819449

Impacts d’une limite à vie sur les finances personnelles : https://archipel.uqam.ca/13310/ (publication prochaine dans Assurances et gestion des risques)

Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC) : https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/mrgnc-mngmnt/rcvr-dsstrs/dsstr-fnncl-ssstnc-rrngmnts/index-fr.aspx

Plan d’action national face aux inondations du Bureau d’assurance du Canada : http://www.ibc.ca/on/resources/studies/options-for-managing-flood-costs-of-canada%E2%80%99s-highest-risk-residential-properties

Groupe de travail sur l’assurance contre les inondations et la réinstallation: https://www.securitepublique.gc.ca/cnt/mrgnc-mngmnt/dsstr-prvntn-mtgtn/tsk-frc-fld-fr.aspx

Communiqué de presse 13 mars 2017 : https://blogues.desjardins.com/communiques-de-presse/2017/03/desjardins-assurances-lance-une-nouvelle-protection-contre-les-inondations-pour-les-canadiens.php

Axe 3: Impact humain

  • Économie et politique

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Quelles sont les conséquences de l’exposition à une inondation sur la santé physique et mentale?

Santé physique

Les personnes peuvent subir des blessures pendant leur évacuation, le nettoyage ou la restauration de leur demeure. Ils peuvent aussi développer des problèmes respiratoires et des infections en raison de la salubrité et de contamination de leur demeure par des champignons. D’autres verront leurs problèmes de santé physique préexistants s’aggraver ou s’accentuer ou constateront l’apparition de nouveaux problèmes de santé (hypertension, épuisement physique, problèmes dermatologiques, complications gastro-intestinales, douleurs musculaires et osseuses, problèmes aux articulations, affections virales, maux de tête, etc.). Des problèmes de sommeil et de perte d’appétit ou de poids ont aussi été constatés tout comme le fait de somatiser, c’est-à-dire traduire une détresse psychique par divers problèmes de santé physique.

Santé mentale et bien-être psychosocial

Les problèmes de santé mentale les plus souvent documentés sont la présence de manifestations d’anxiété, de panique, d’angoisse, de dépression et de stress post-traumatique. Le pourcentage de personnes pouvant présenter ces différents types de problèmes qui peuvent coexister est fortement influencé par l’ampleur des pertes humaines et matériels subis, de la durée du sinistre et des différents stress que vivront les individus à la suite de leur exposition aux inondations. Des impacts sur la dynamique familiale peuvent aussi se faire ressentir (p.ex., agressivité, violence conjugale, maltraitance infantile, négligence, isolement, abus de substances, etc.). 

Rétablissement

Les problèmes de santé tant physique que psychologique vécus par les sinistré·e·s peuvent persister dans le temps (voire pendant plusieurs années). Plus la menace ressentie et les pertes matérielles et sentimentales sont importantes, plus les sinistré·e·s risquent de développer des problèmes de santé.

Dans une étude qualitative réalisée au Québec, il a été démontré que les éléments suivants nuisent au rétablissement des sinistrés d’inondations : vivre de l’amertume par rapport aux inondations, être mécontent·e·s en ce qui a trait à l’aide reçue des organismes publics et aux indemnisations, recevoir peu de soutien social des membres de son entourage, être confronté·e·s à des difficultés financières, éprouver des difficulté à faire le deuil des pertes matérielles encourues, avoir un fort attachement face au domicile détruit par les eaux, voir ses habitudes de vie fortement modifiées, ne pas avoir demandé de l’aide de professionnel·le·s de la santé et des services sociaux et constater des perturbations dans sa vie professionnelle. De plus, les personnes sinistrées déclarant avoir reçu moins d’aide qu’espéré présentent généralement un état de santé physique et psychologique plus précaire que les personnes ayant reçu autant ou plus d’aide qu’espéré.

Que faire ? – Personnes touchées

Soyez attentifs et attentives à vos réactions après avoir vécu un sinistre. L’évitement et le déni de vos difficultés pourrait nuire à votre rétablissement. Un accompagnement psychologique peut vous aider à passer au travers de cette épreuve. N’hésitez pas à consulter un médecin ou à communiquer avec Info-Santé au numéro 811 et choisir l’option Info-Social pour parler à un·e intervenant·e social·e. Vous pouvez également trouver de l’aide dans votre région sur le site de l’Ordre des psychologues du Québec.

Que faire ? – Équipes d’intervention et gouvernements

Les impacts psychosociaux sont peu pris en compte dans les programmes d’aide aux sinistré·e·s. Une attention particulière et des mesures concrètes devraient être envisagées pour toutes les personnes sinistrées, surtout considérant que la phase de rétablissement peut perdurer longtemps. Un accompagnement soutenu et de l’aide accrue sont donc nécessaires.

Ahern, M., Kovats, R.S., Wilkinson, P., Few, R., et Matthies, F. (2005). Global Health Impacts of Floods: Epidemiologic Evidence, Epidemiologic Reviews, 27 (1). 36–46. https://doi.org/10.1093/epirev/mxi004

Burton, H.,  Rabito, F., Danielson, L.,  &. Takaro, T. K.  (2016). Health effects of flooding in Canada: A 2015 review and description of gaps in research , Canadian Water Resources Journal / Revue canadienne des ressources hydriques, 41. 1-2, 238-249, DOI:10.1080/07011784.2015.1128854

Fernandez, A., Black, J., Jones, M., Wilson, L., Salvador-Carulla, L., Astell-Burt T, et al. (2015). Flooding and Mental Health: A Systematic Mapping Review. PLoS ONE 10(4): e0119929. doi:10.1371/journal.pone.0119929

Maltais, D., Lachance, L., et Brassard, A., (2003).  Satisfaction face à l’aide reçue et état de santé biopsychosociale post-désastre, Canadian Social Work Review, 20(1), 39-59.

Maltais, D., Lachance, L., Brassard, A. et Dubois, M. (2005). Soutien social perçu, stratégies d’adaptation et état de santé psychologique post-désastre de victimes d’un désastre. Sciences sociales et santé, 23 (2), 5-38.

Axe 3: Impact humain

  • Santé

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Que dois-je faire une fois que l’inondation est terminée ?

Évaluation des dégâts

Après l’inondation, l’étendue des dégâts devra être évaluée. Portez attention à tout signe d’affaissement ou de fléchissement des murs ou des planchers, ainsi qu’à la présence de moisissures. Dressez un inventaire des dommages causés par l’eau, avec photos ou vidéos à l’appui, afin de les communiquer sans tarder à votre assureur et votre municipalité. Signalez également aux autorités municipales toute anomalie sur votre terrain afin de prévenir les glissements de terrain.

Alimentation en électricité

N’entrez pas dans votre demeure si l’alimentation en électricité n’a pas été coupée avant l’inondation. Faites vérifier l’état de l’installation électrique et des appareils de chauffage par un électricien qualifié. La remise en marche des appareils qui ont été mouillés lors de l’inondation peut créer une décharge électrique ou un feu. 

Salubrité

Les eaux de crue peuvent être contaminées par des eaux d’égout et d’autres substances polluantes. Portez des vêtements de protection adéquats pour manipuler tous les objets ayant été en contact avec ces eaux (p.ex., gants de caoutchouc, bottes et masque). La présence de moisissures et de bactéries peut rendre malade. Si vous souffrez de troubles respiratoires (p.ex., asthme), il est fortement déconseillé de faire le nettoyage par vous-même. La présence des enfants sur les lieux contaminés devrait également être évitée jusqu’à ce que les travaux d’élimination des matériaux souillés soient terminés.

En plus de nettoyer les débris, il faudra désinfecter tous les objets et les surfaces contaminés, stériliser tous les articles de cuisine et jeter les objets poreux ayant été en contact avec l’eau d’inondation et ne pouvant être nettoyés (p.ex., tapis, matelas, oreillers). Vous devrez remplacer l’isolant ou les filtres des appareils ménagers (réfrigérateur, lave-vaisselle) si mouillés ou encore remplacer l’appareil en entier. Consultez Urgence Québec pour plus de détails sur le nettoyage de votre résidence et de votre terrain après une inondation.

Eau et nourriture

Informez-vous auprès des autorités municipales pour vous assurer que l’eau soit propre à la consommation. Si vous possédez un puits, considérez l’eau non potable et faites-la analyser. Examinez vos aliments afin de vous assurer de leur qualité. Consultez la fiche « Pannes d’électricité : Quoi garder et quoi jeter » et jetez tout aliment présentant des signes de détérioration ainsi que les aliments conservés à la température de la pièce qui ont été en contact avec l’eau de l’inondation. Cela va de même pour les produits pour bébé (biberons, suces), les produits de beauté et tout médicament ayant été en contact avec cette eau ou ceux étant restés plus de six (6) heures dans votre réfrigérateur non fonctionnel. Les aliments en conserves peuvent être consommés seulement si les boîtes ne sont pas abîmées. Vous devez toutefois les nettoyer, les rincer et les essuyer soigneusement au préalable. 

 
Votre terrain

De la moisissure et des bactéries peuvent se développer sur les débris sur votre terrain. Ceux-ci doivent être retirés, mais avec prudence. N’approchez jamais d’un fil électrique tombé au sol. Composez plutôt le 911 pour de l’aide immédiate. Gérez vos matières résiduelles dans le respect des normes prescrites. Les fruits, les légumes et les fines herbes de votre potager poussant hors terre doivent tous être jetés. Les légumes racines comme les carottes et les betteraves doivent quant à eux être nettoyés soigneusement.

Choc et santé mentale

Prendre soin de sa santé mentale en cas de sinistre est aussi important que prendre soin de sa maison. Un soutien professionnel peut aider à faire face aux responsabilités et au stress qui découlent de la situation. Il n’est pas rare que les sinistré·e·s vivent de l’anxiété ou de la colère, ressentent de la détresse ou développent des troubles de stress post-traumatiques. Soyez attentifs et attentives à vos réactions et n’hésitez pas à demander de l’aide. Consultez notre fiche Quelles sont les conséquences de l’exposition à une inondation sur la santé physique et mentale ?.

Pour plus de renseignements sur les démarches post-inondation, consultez : 

 

https://www.preparez-vous.gc.ca/cnt/hzd/flds-ftr-fr.aspx

Ministère de la sécurité publique du Québec : https://www.quebec.ca/securite-situations-urgence/urgences-sinistres-risques-naturels/inondation/#c38456

https://www.urgencequebec.gouv.qc.ca/Fr/responsabilites-citoyens/Pages/assurez-votre-securite-et-la-perennite-de-votre-domicile.aspx#inondation

Alderman, K., Turner, L. R., & Tong, S. (2012). Floods and human health: A systematic review. Environment International, 47, 37-47. https://doi.org/10.1016/j.envint.2012.06.003

Fernandez, A., Black, J., Jones, M., Wilson, L., Salvador-Carulla, L., Astell-Burt, T., & Black, D. (2015). Flooding and mental health: A systematic mapping review. PlosOne, 10: e0119929. doi:10.1371/ journal.pone.0119929

Lamond, J. E., Joseph, R. D., & Proverbs, D. G. (2015). An exploration of factors affecting the long term psychological impact and deterioration of mental health in flooded households. Environmental Research, 140, 325-334. doi: 10.1016/j.envres.2015.04.008

Puechlong, C., Weiss, K., & Charbonnier, E. (2020). Les facteurs de risque du développement de trouble de stress post-traumatique après une inondation : une revue de la littérature. Canadian Psychology/Psychologie canadienne. Advance online publication. https://doi.org/10.1037/cap0000244

Axe 4: Transformation et réduction des vulnérabilités des individus, des organisations et des collectivités

  • Santé
  • Sécurité

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Que dois-je faire une fois que l’inondation est terminée ?

Évaluation des dégâts

Après l’inondation, l’étendue des dégâts devra être évaluée. Portez attention à tout signe d’affaissement ou de fléchissement des murs ou des planchers, ainsi qu’à la présence de moisissures. Dressez un inventaire des dommages causés par l’eau, avec photos ou vidéos à l’appui, afin de les communiquer sans tarder à votre assureur et votre municipalité. Signalez également aux autorités municipales toute anomalie sur votre terrain afin de prévenir les glissements de terrain.

Alimentation en électricité

N’entrez pas dans votre demeure si l’alimentation en électricité n’a pas été coupée avant l’inondation. Faites vérifier l’état de l’installation électrique et des appareils de chauffage par un électricien qualifié. La remise en marche des appareils qui ont été mouillés lors de l’inondation peut créer une décharge électrique ou un feu. 

Salubrité

Les eaux de crue peuvent être contaminées par des eaux d’égout et d’autres substances polluantes. Portez des vêtements de protection adéquats pour manipuler tous les objets ayant été en contact avec ces eaux (p.ex., gants de caoutchouc, bottes et masque). La présence de moisissures et de bactéries peut rendre malade. Si vous souffrez de troubles respiratoires (p.ex., asthme), il est fortement déconseillé de faire le nettoyage par vous-même. La présence des enfants sur les lieux contaminés devrait également être évitée jusqu’à ce que les travaux d’élimination des matériaux souillés soient terminés.

En plus de nettoyer les débris, il faudra désinfecter tous les objets et les surfaces contaminés, stériliser tous les articles de cuisine et jeter les objets poreux ayant été en contact avec l’eau d’inondation et ne pouvant être nettoyés (p.ex., tapis, matelas, oreillers). Vous devrez remplacer l’isolant ou les filtres des appareils ménagers (réfrigérateur, lave-vaisselle) si mouillés ou encore remplacer l’appareil en entier. Consultez Urgence Québec pour plus de détails sur le nettoyage de votre résidence et de votre terrain après une inondation.

Eau et nourriture

Informez-vous auprès des autorités municipales pour vous assurer que l’eau soit propre à la consommation. Si vous possédez un puits, considérez l’eau non potable et faites-la analyser. Examinez vos aliments afin de vous assurer de leur qualité. Consultez la fiche « Pannes d’électricité : Quoi garder et quoi jeter » et jetez tout aliment présentant des signes de détérioration ainsi que les aliments conservés à la température de la pièce qui ont été en contact avec l’eau de l’inondation. Cela va de même pour les produits pour bébé (biberons, suces), les produits de beauté et tout médicament ayant été en contact avec cette eau ou ceux étant restés plus de six (6) heures dans votre réfrigérateur non fonctionnel. Les aliments en conserves peuvent être consommés seulement si les boîtes ne sont pas abîmées. Vous devez toutefois les nettoyer, les rincer et les essuyer soigneusement au préalable. 

 
Votre terrain

De la moisissure et des bactéries peuvent se développer sur les débris sur votre terrain. Ceux-ci doivent être retirés, mais avec prudence. N’approchez jamais d’un fil électrique tombé au sol. Composez plutôt le 911 pour de l’aide immédiate. Gérez vos matières résiduelles dans le respect des normes prescrites. Les fruits, les légumes et les fines herbes de votre potager poussant hors terre doivent tous être jetés. Les légumes racines comme les carottes et les betteraves doivent quant à eux être nettoyés soigneusement.

Choc et santé mentale

Prendre soin de sa santé mentale en cas de sinistre est aussi important que prendre soin de sa maison. Un soutien professionnel peut aider à faire face aux responsabilités et au stress qui découlent de la situation. Il n’est pas rare que les sinistré·e·s vivent de l’anxiété ou de la colère, ressentent de la détresse ou développent des troubles de stress post-traumatiques. Soyez attentifs et attentives à vos réactions et n’hésitez pas à demander de l’aide. Consultez notre fiche Quelles sont les conséquences de l’exposition à une inondation sur la santé physique et mentale ?.

Pour plus de renseignements sur les démarches post-inondation, consultez : 

 

https://www.preparez-vous.gc.ca/cnt/hzd/flds-ftr-fr.aspx

Ministère de la sécurité publique du Québec : https://www.quebec.ca/securite-situations-urgence/urgences-sinistres-risques-naturels/inondation/#c38456

https://www.urgencequebec.gouv.qc.ca/Fr/responsabilites-citoyens/Pages/assurez-votre-securite-et-la-perennite-de-votre-domicile.aspx#inondation

Alderman, K., Turner, L. R., & Tong, S. (2012). Floods and human health: A systematic review. Environment International, 47, 37-47. https://doi.org/10.1016/j.envint.2012.06.003

Fernandez, A., Black, J., Jones, M., Wilson, L., Salvador-Carulla, L., Astell-Burt, T., & Black, D. (2015). Flooding and mental health: A systematic mapping review. PlosOne, 10: e0119929. doi:10.1371/ journal.pone.0119929

Lamond, J. E., Joseph, R. D., & Proverbs, D. G. (2015). An exploration of factors affecting the long term psychological impact and deterioration of mental health in flooded households. Environmental Research, 140, 325-334. doi: 10.1016/j.envres.2015.04.008

Puechlong, C., Weiss, K., & Charbonnier, E. (2020). Les facteurs de risque du développement de trouble de stress post-traumatique après une inondation : une revue de la littérature. Canadian Psychology/Psychologie canadienne. Advance online publication. https://doi.org/10.1037/cap0000244

Axe 4: Transformation et réduction des vulnérabilités des individus, des organisations et des collectivités

  • Santé
  • Sécurité

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Que dois-je faire pendant une inondation (avec ou sans évacuation) ?

Phase d’alerte

En période de risque élevé d’inondation, surveillez le niveau ou le débit du plan d’eau ou du cours d’eau à proximité en consultant la section « Vigilance » du site internet du ministère de la Sécurité publique. Si vous habitez en bordure du fleuve, consultez la table des marées du Gouvernement fédéral. Déplacez vos objets et les meubles, ainsi que le mobilier de jardin et votre voiture à des endroits surélevés. Bouchez le drain du sous-sol ainsi que les prises d’air extérieures comme celle de la sécheuse, de la hotte de la cuisinière ou de l’échangeur d’air. Placez des sacs de sable sur votre terrain et aidez vos voisins à faire de même. Fermez l’électricité à la demande des autorités avant que l’eau ne pénètre dans votre résidence. (Attention! Si l’eau est déjà entrée dans votre maison, ne tentez pas de couper le courant par vous-même. Communiquez rapidement avec Hydro-Québec pour faire interrompre le service). Assurez-vous que votre avertisseur de monoxyde de carbone fonctionne adéquatement si vous utilisez des appareils au gaz naturel. C’est également le moment de réviser votre plan d’urgence et de s’assurer d’avoir votre trousse d’urgence près de vous. (voir aussi Que dois-je faire pour me préparer à une inondation?)

 
Pendant l’inondation sans évacuation

N’utilisez jamais des appareils à combustion conçus pour l’extérieur à l’intérieur de votre maison afin d’éviter les intoxications graves et mortelles au monoxyde de carbone. Tentez de demeurer au sec et au chaud, de bouger, de boire et manger convenablement. Attention de ne pas consommer les aliments souillés par l’eau de crue ou ceux qui n’ont pu rester au froid. Ceux-ci peuvent être contaminés et causer des intoxications alimentaires et des gastroentérites. En cas de doute, consultez la fiche « Pannes d’électricité et vos aliments – Quoi garder et quoi jeter ». L’eau du robinet peut être contaminée et contenir des microbes ou des produits chimiques. Si l’eau provient d’un réseau aqueduc, considérez l’eau potable et suivez les directives de votre municipalité (par exemple avis d’ébullition d’eau). Si vous possédez un puits, il vaut mieux la considérer non potable jusqu’à preuve du contraire. À tout moment, en cas de doute, utilisez de l’eau embouteillée. Portez des vêtements adaptés pour marcher dans l’eau d’inondation et pour manipuler les objets en contact avec cette eau (Gants et bottes de caoutchouc). Si possible, installez une pompe pour évacuer l’eau du logement.


Pendant l’inondation avec évacuation

Il n’est jamais facile de quitter la maison, mais pour votre sécurité, celle de votre famille ainsi que celle des équipes de sauvetage, il est crucial de quitter lorsque les responsables locaux des opérations d’urgence le conseillent. Apportez votre trousse d’urgence incluant les médicaments nécessaires, de l’argent, vos clefs de maison et d’auto, vos pièces d’identité, les appareils et accessoires électroniques que vous jugez essentiels ainsi que les produits pour bébé (lait, couches) au besoin. Verrouillez vos portes et empruntez le parcours indiqué par les autorités pour évacuer le quartier. Renseignez-vous sur les conditions routières en consultant le site Québec 511 ou par téléphone au numéro 511. Ne tentez pas de prendre des raccourcis, car ils pourraient vous mener à des endroits bloqués ou dangereux. Ne traversez jamais une zone inondée, car vous risquez d’être emporté.e par un courant fort, même en auto. Une profondeur de 60 cm peut faire flotter votre véhicule ou le faire sortir de la route. L’eau peut également être plus profonde qu’il n’y paraît et votre véhicule pourrait rester pris. Prenez les dispositions nécessaires pour vos animaux de compagnies afin d’assurer leur sécurité. Informez les autorités de votre évacuation ainsi que de toute situation dangereuse (p.ex., objets lourds transportés par les flots). Il est également recommandé de vous inscrire à un centre d’hébergement temporaire si mis à votre disposition. N’oubliez pas d’informer rapidement vos proches et les autorités de l’endroit où vous pouvez facilement être rejoint.

Attendez les consignes des autorités pour regagner votre domicile.

Pour plus de détails, consultez la page Évacuation en cas de sinistre.

 

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Comment puis-je protéger ma propriété et mes biens face au risque d’inondation?

Plusieurs mesures d’atténuation relatives à la protection de votre propriété (p.ex., terrain, maison, puits, système septique et autres installations comme le cabanon ou une piscine) et de vos biens devraient être mises en place. En voici des exemples : 

    1. Consulter les autorités municipales de sécurité civile pour connaître vos obligations si vous habitez en zone de contraintes inondations.
    2. Se doter d’équipement de protection (sacs de sable et autres) pour les avoir déjà en sa possession, en quantité suffisante, si les ouvertures du sous-sol et du premier étage doivent être protégées.
    3. Dans le cas de vide sanitaire, aucun système névralgique du bâtiment (panneau électrique, adoucisseur d’eau, chauffage central) ne devrait y être installé, car un vide sanitaire est prévu pour accueillir l’eau des crues. Il peut être possible d’accroître la dimension du premier étage pour déplacer ces systèmes.
    4. Immuniser les fondations de votre résidence dans le cas où il est démontré que cette solution pourrait faire une différence en cas d’inondation majeure.
    5. S’assurer d’avoir un clapet anti-refoulement (obligatoire depuis 2004).
    6. Vérifier que la fosse de drainage est en bon état et que vous avez un système de pompage adéquat ainsi qu’un système d’appoint en cas de panne de courant.
    7. Avec le soutien des autorités municipales et des professionnels compétents, apporter des modifications au terrain pour contrer les effets d’érosion, réaliser des aménagements résilients et diminuer la superficie des surfaces imperméables comme l’asphalte.
    8. Entreposer les objets de valeur ailleurs que dans le vide sanitaire.
    9. Les polices d’assurance ne couvrent pas tout, il est important de connaître les modalités du programme d’indemnisation et d’aide financière. (Consultez Dommages matériels suite aux inondations : qui paie pour quoi? ).

Autres informations disponibles :

Axe 4: Transformation et réduction des vulnérabilités des individus, des organisations et des collectivités

  • Sécurité

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Que dois-je faire pour me préparer à une inondation?

Certaines actions de préparation peuvent maximiser la sécurité de votre ménage lors d’un sinistre en plus d’atténuer ses effets sur vos finances, votre santé et votre bien-être psychologique (cf. Quelles sont les conséquences de l’exposition à une inondation sur la santé physique et mentale ?).

 

1) Préparer un plan d’urgence familial :
  • Ayez une liste de numéros de téléphone pouvant être utiles en cas de sinistre (proches, services d’urgences, et santé publique);
  • Préparez un plan d’évacuation de votre logement ainsi qu’un itinéraire pour quitter votre quartier en cas d’évacuation. Prévoyez un deuxième trajet au cas où des routes seraient impraticables;
  • Sachez comment couper l’eau, comment couper l’électricité et/ou le gaz le cas échéant.
  • Discutez du plan avec votre famille, vos proches et vos voisins de confiance;
  • Prévoyez un lieu de rassemblement avec vos proches dans le cas où l’évacuation est donnée et que vous n’êtes pas toutes et tous réunis au domicile;
  • Validez vos informations avec les autorités municipales responsables de la sécurité civile.

2) Planifier une trousse d’urgence qui contient assez de vivres pour permettre à votre famille de subsister pendant au moins 72h. Idéalement, les articles suivants devraient être conservés dans un sac et prêts à être emportés rapidement en cas d’évacuation soudaine :

  • Eau potable en bouteille (au moins 6L/personne)
  • Aliments non périssables (p.ex., aliments en conserve et ouvre-boîte)
  • Trousse de premiers secours
  • Vêtements de rechange
  • Lampe de poche et piles
  • Bottes et gants imperméables
  • Radio à pile
  • Les autres articles peuvent être du matériel de camping, des articles de soins personnels, et autres biens essentiels (p.ex., passeport, prescriptions, argent comptant, médicaments, articles pour bébés). 

3) Dresser un inventaire de vos biens (avec photos ou vidéos) et gardez-le dans un endroit sûr (coffret de sûreté et nuage numérique), ainsi que les polices d’assurance de la maison et du (des) véhicule(s) afin de faciliter le processus de réclamation.

4) Se renseigner et s’éduquer, par exemple sur les impacts des sinistres et les façons de s’y préparer, fait également partie des comportements de prévention recommandés. N’hésitez donc pas à consulter les autorités compétentes, notamment votre municipalité, ou toute autre source fiable d’information. En voici des exemples :

5) Utiliser les outils offerts

Plusieurs applications peuvent être téléchargées et utilisées pour obtenir des alertes météorologiques ou d’autres informations pratiques. Les applications à privilégier sont notamment MétéoCAN du Gouvernement fédéral et Windy. La Croix-Rouge met aussi à votre disposition l’application  « Soyez prêt ».

Ejeta, Luche Tadesse, Ardalan, Ali, & Paton, Douglas. (2015). Application of Behavioral Theories to Disaster and Emergency Health Preparedness: A Systematic Review. PLoS Currents, 7, ecurrents.dis.31a8995ced321301466db321301400f321357829. 87 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4494855/ doi:10.1371/currents.dis.31a8995ced321301466db400f1357829

Ministère de la Sécurité publique du Québec : https://www.quebec.ca/securite-situations-urgence/urgences-sinistres-risques-naturels/inondation/

Valois, P., Talbot, D., Caron, M., Renaud, J.-S., Carrier, M.-P., & Gousse-Lessard, A.-S. (2016). Développement d’indices liés à l’adaptation aux inondations au Québec. Québec : Université Laval. 

Axe 4: Transformation et réduction des vulnérabilités des individus, des organisations et des collectivités

  • Santé
  • Sécurité

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Que dois-je faire pour me préparer à une inondation?

Certaines actions de préparation peuvent maximiser la sécurité de votre ménage lors d’un sinistre en plus d’atténuer ses effets sur vos finances, votre santé et votre bien-être psychologique (cf. Quelles sont les conséquences de l’exposition à une inondation sur la santé physique et mentale ?).

 

1) Préparer un plan d’urgence familial :
  • Ayez une liste de numéros de téléphone pouvant être utiles en cas de sinistre (proches, services d’urgences, et santé publique);
  • Préparez un plan d’évacuation de votre logement ainsi qu’un itinéraire pour quitter votre quartier en cas d’évacuation. Prévoyez un deuxième trajet au cas où des routes seraient impraticables;
  • Sachez comment couper l’eau, comment couper l’électricité et/ou le gaz le cas échéant.
  • Discutez du plan avec votre famille, vos proches et vos voisins de confiance;
  • Prévoyez un lieu de rassemblement avec vos proches dans le cas où l’évacuation est donnée et que vous n’êtes pas toutes et tous réunis au domicile;
  • Validez vos informations avec les autorités municipales responsables de la sécurité civile.

2) Planifier une trousse d’urgence qui contient assez de vivres pour permettre à votre famille de subsister pendant au moins 72h. Idéalement, les articles suivants devraient être conservés dans un sac et prêts à être emportés rapidement en cas d’évacuation soudaine :

  • Eau potable en bouteille (au moins 6L/personne)
  • Aliments non périssables (p.ex., aliments en conserve et ouvre-boîte)
  • Trousse de premiers secours
  • Vêtements de rechange
  • Lampe de poche et piles
  • Bottes et gants imperméables
  • Radio à pile
  • Les autres articles peuvent être du matériel de camping, des articles de soins personnels, et autres biens essentiels (p.ex., passeport, prescriptions, argent comptant, médicaments, articles pour bébés). 

3) Dresser un inventaire de vos biens (avec photos ou vidéos) et gardez-le dans un endroit sûr (coffret de sûreté et nuage numérique), ainsi que les polices d’assurance de la maison et du (des) véhicule(s) afin de faciliter le processus de réclamation.

4) Se renseigner et s’éduquer, par exemple sur les impacts des sinistres et les façons de s’y préparer, fait également partie des comportements de prévention recommandés. N’hésitez donc pas à consulter les autorités compétentes, notamment votre municipalité, ou toute autre source fiable d’information. En voici des exemples :

5) Utiliser les outils offerts

Plusieurs applications peuvent être téléchargées et utilisées pour obtenir des alertes météorologiques ou d’autres informations pratiques. Les applications à privilégier sont notamment MétéoCAN du Gouvernement fédéral et Windy. La Croix-Rouge met aussi à votre disposition l’application  « Soyez prêt ».

Ejeta, Luche Tadesse, Ardalan, Ali, & Paton, Douglas. (2015). Application of Behavioral Theories to Disaster and Emergency Health Preparedness: A Systematic Review. PLoS Currents, 7, ecurrents.dis.31a8995ced321301466db321301400f321357829. 87 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4494855/ doi:10.1371/currents.dis.31a8995ced321301466db400f1357829

Ministère de la Sécurité publique du Québec : https://www.quebec.ca/securite-situations-urgence/urgences-sinistres-risques-naturels/inondation/

Valois, P., Talbot, D., Caron, M., Renaud, J.-S., Carrier, M.-P., & Gousse-Lessard, A.-S. (2016). Développement d’indices liés à l’adaptation aux inondations au Québec. Québec : Université Laval. 

Axe 4: Transformation et réduction des vulnérabilités des individus, des organisations et des collectivités

  • Santé
  • Sécurité

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca

Quels sont les facteurs météorologiques et hydrologiques responsables des crues printanières au Québec?

L’identification des facteurs de risques d’inondation potentielle reliés au contexte dans lequel les crues printanières se réalisent, est par nature complexe et fait intervenir à la fois la prise en compte des conditions hydrométéorologiques au sein du bassin versant concerné, mais également les caractéristiques physiographiques naturels (p. ex., la nature des sols) et les types d’aménagement humain (p. ex., le réseau de drainage) sur le territoire et leur évolution dans le temps.

Outre les conditions hydrométéorologiques, divers facteurs sont en cause quant à l’occurrence, la durée et l’intensité des crues printanières majeures :

  1. Les aménagements humains peuvent modifier, par exemple, le ruissellement, l’infiltration de l’eau dans le sol, la stabilité et l’érosion des sols (p. ex., apport sédimentaire dans les cours d’eau), et l’écoulement vers et dans les cours d’eau, en plus d’affecter les conditions de vulnérabilité et d’exposition sur le territoire.
  2. Les crues printanières, dont certaines peuvent mener à des inondations majeures (cf. crues vs inondations), résultent le plus souvent d’une combinaison de processus physiques apparaissant à des échelles variées :
    • Issues de phénomènes ponctuels : Occurrence conjointe ou cumulative de processus rapides ou ponctuels, p. ex. la température qui influence le type de précipitation et/ou l’intensité des précipitations durant un événement ou une série d’événements météorologiques (échelles horaires et quotidiennes),
    • Issues de phénomènes plus lents : Par ex., la saisonnalité des températures et des précipitations solides/liquides, que ce soit durant toute la saison hivernale ou au printemps. Cette saisonnalité est affectée par des oscillations climatiques de basse fréquence (échelles saisonnière et interannuelle) qui influencent la probabilité d’occurrence et l’intensité des précipitations et les caractéristiques du régime de température. À ces échelles, d’autres facteurs hydrologiques peuvent être en cause, soit les niveaux d’eau en surface et les niveaux des nappes phréatiques affectant le degré de saturation des sols en eau, ou même la présence de la glace dans les cours d’eau.
  3. Le contexte dans lequel se produit une crue printanière est donc à considérer, à la fois pour évaluer les combinaisons de facteurs hydrométéorologiques apparaissant à des échelles temporelles variées (heures, jours, mois et saison), mais également selon l’échelle spatiale et les caractéristiques du bassin versant considéré (aménagements humains, reliefs, types de végétation, présence de masses d’eau importante, etc.). Le régime hydrologique des cours d’eau du Québec, propre aux conditions climatiques qui varient sur le territoire, est également à considérer.

En résumé, les facteurs hydrométéorologiques reliés à la crue printanière, soit les conditions qui prévalaient au début et durant la saison hivernale et pas uniquement celles qui prévalent au printemps, sont responsables des niveaux et des débits des cours d’eau une fois la période de dégel amorcée. L’occurrence, la durée et l’intensité des crues printanières varient donc dans l’espace et le temps selon la distribution spatio-temporelle des événements météorologiques au sein du bassin versant, et plus généralement en fonction de l’ensemble du volume d’eau disponible (en phase solide et liquide) en hiver et au printemps.

Assani, A. A., Landry, R. et Laurencelle, M. 2012. Comparison of interannual variability modes and trends of seasonal precipitation and streamflow in Southern Quebec (Canada); River Research and Applications, v. 28, p. 1740–1752.

Biron, P., Boucher, E., et Taha W., 2020. Comité expert visant à identifier des solutions porteuses pour la réduction de la vulnérabilité des risques liés à l’inondation par embâcles de glace sur la rivière Chaudière, Rapport final, https://www.cehq.gouv.qc.ca/zones-inond/rapport/rapport-chaudiere-comite-expert.pdf

Bonsal, B.R. et Shabbar, A. 2008. Impacts of large-scale circulation variability on low streamflows over Canada: A review; Canadian Water Resources Journal, v. 33, p. 137–154.

Bonsal, B.R., Peters, D.L., Seglenieks, F., Rivera, A., et Berg, A. 2019. Changes in freshwater availability across Canada; Chapter 6 in Canada’s Changing Climate Report, (ed.) E. Bush and D.S. Lemmen; Government of Canada, Ottawa, Ontario, p. 261–342.

Burn D.H. et Whitfield, P.H. 2016. Changes in floods and flood regimes in Canada; Canadian Water Resources Journal, 41:1-2, 139-150, https://doi.org/10.1080/07011784.2015.1026844.

Buttle et al., 2016. Flood processes in Canada: Regional and special aspects. Canadian Water Resources Journal, 41:1-2, 7-30, https://doi.org/10.1080/07011784.2015.1131629.   

Le Groupe d’étude international du lac Champlain et de la rivière Richelieu, 2019. Causes et Impacts des inondations passées dans le bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu : Renseignements historiques sur les inondations. Commission mixte internationale, rapport pdf.

Saad et al., 2016. The 2011 flood event in the Richelieu River basin: Causes, assessment and damages. Canadian Water Resources Journal, 41:1-2, 129-138, https://doi.org/10.1080/07011784.2014.999825.

Syndicat Interdépartemental d’Aménagement du Guiers et de ses Affluents (SIAGA), 2014. Guide de sensibilisation sur la dynamique fluviale, http://www.guiers-siaga.fr/divers/documents/publications.

Thiombiano et al., 2018. Nonlinear response of precipitation to climate indices using a non-stationary Poisson-generalized Pareto model: case study of southeastern Canada. International Journal of Climatology, 38-S1, 875-888, https://doi.org/10.1002/joc.5415.

  1. Facteurs de risque
  1. Nature

Pour toute question ou commentaire concernant cette fiche, svp contactez info@riisq.ca